Un petit détour par Grenade et l'Alhambra
L'Alhambra de Grenade
A la lecture du roman d'Eliette Abecassis, Sépharade, et de la description de l'âge d'or de la culture juive en Espagne, j'ai eu envie de me replonger dans mes voyages en Andalousie. Et de revisiter la beauté de l'Alhambra.
Souvenirs du plaisir de découvrir le palais des Nasrides et de flâner dans les somptueux jardins, ornés de fontaines et bassins.
Souvenirs de la légende du dernier souverain nasride Boabdil, qui, fuyant l'Alhambra se retourna vers elle une dernière fois en pleurant et dont la mère, Aixa Fatima, lança « Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su défendre comme un homme ! ».
Le palais de l'Alhambra ("La Rouge", en référence à la couleur rouge des murailles au coucher du soleil), est le plus prestigieux témoin de la présence musulmane en Espagne du VIII° au XV° siècle.
C'est un ensemble fortifié de bâtiments situés sur la colline de la Sabika, qui domine la plaine de la Vega et la ville de Grenade. Parmi ces bâtiments se trouvent notamment le palais mauresque qui fait la gloire de l'Alhambra. L'origine de l'Alhambra remonte à 1238 avec l'entrée à Grenade du premier souverain nasride, Mohammed ben Nazar. Son fils Mohammed II le fortifia. Le style nasride atteint son apogée au XIVe siècle sous les rois Youssouf Ier et Mohammed V al-Ghanî, qui font édifier les parties les plus prestigieuses entre 1333 et 1354. Chaque souverain reprenait le palais de son prédécesseur et en édifiait de nouvelles parties, le modifiant à sa guise : on parle donc de palais Nasrides, au pluriel, pour cet ensemble.
Après le règne des Nasrides, et malgré le désir des Rois Catholiques d'effacer les traces de l'Islam des territoires entièrement reconquis par les chrétiens après la chute de Grenade en 1492, le palais mauresque était tellement superbe qu'il fut épargné et servit de résidence royale lorsque la cour passait à Grenade. L'ensemble tomba ensuite en désuétude, ne faisant l'objet de restaurations qu'à l'occasion de séjours royaux.
L'Alcazaba, la citadelle primitive, semblable à un alcazar.
Le palais des Nasrides, qui s'organise autour de deux joyaux de l'Alhambra :
- La Cour des Myrtes (Patio de los Arrayanes)
- La Cour des Lions (Patio de los Leones).
Les jardins du Partal, en étages successifs, séparés d'escaliers et de pergolas.
El Generalife, palais d'été des princes nasrides.
L'Alhambra dans l'art
- « L'Alhambra ! l'Alhambra ! Palais que les génies
- Ont doré comme un rêve et rempli d'harmonies.
- Forteresse aux créneaux festonnés et croulants
- Où l'on entend la nuit de magiques syllabes,
- Quand la lune, à travers les mille arceaux arabes,
- Sème les murs de trèfles blancs. »
-
- Victor Hugo - Extrait de « Les Orientales » XXXI (Grenade) du Livre III
Adolphe Seel, Alhambra, 1886
Edwin Lord Weeks, A Court in the Alhambra in the Time of the Moors, 1878
L'Alhambra, mirador de Daxara.
Pour finir, une petite photo du parador de Carmona et une immense pensée pour mon papa.